Les citoyens sont-ils bêtes ? par Pierre Haroche
En réalité, ce paradoxe n’est qu’apparent car il présuppose qu’à l’occasion des élections européennes, les citoyens ont véritablement le pouvoir de décider de l’avenir de l’Union. Mais est-ce bien le cas ? Les citoyens qui votent aux élections nationales ont au moins deux pouvoirs essentiels : désigner un leader et son équipe à la tête de l’exécutif d’une part ; donner un mandat à un programme législatif d’autre part. Ce sont ces deux enjeux qui structurent le débat électoral et créent un lien de responsabilité entre représentants et représentés. Or au niveau européen, les citoyens ne retrouvent aucun de ces deux pouvoirs.
Born again party, par Pierre Haroche
Acte I : le Congrès manqué. Les « querelles d’ego », l’absence de solidarité ont raison de l’unité du parti. Les différentes motions refusent de fusionner et s’en remettent au vote des militants. Mais est-ce vraiment une mauvaise chose ? Uniquement si l’on reste attaché à une vision archaïque du parti où le vote des militants n’est rien et où les marchandages nocturnes de la commission des résolutions sont tout. Une vision quasi clientéliste dans laquelle les chefs de motion sont suivis aveuglément par leurs troupes et dirigent le parti entre eux, en se répartissant des postes à huis clos. En réalité, l’échec du Congrès a été une bonne chose car il a permis l’avènement de la démocratie et de la transparence.